Voici quelques interventions de la communauté au cours de la semaine du 22 avril.
Une partie des profits du cannabis finance le Mouvement allaitement du Québec et l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes. Mais la loi demande que l’argent appuie la recherche et les traitements de la dépendance. Patrick Taillon, professeur à la Faculté de droit, indique qu’on peut attaquer ces dépenses et les financements seraient annulés. Mais on voit mal qui aurait intérêt à le faire.
Quand le cannabis finance les fruits et l’allaitement (La Presse)Au début d’avril, près de 10 % des jeunes de la province n’étaient pas sur les bancs d’école. Bien des facteurs peuvent expliquer qu’autant d’élèves s’absentent chaque jour. Mais c’est une attitude négative envers l’école qui explique le plus l’absentéisme, croit Frédéric Guay, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation. Il pense que les élèves qui s’absentent le plus sont ceux qui ont le sentiment de ne pas être à leur place.
Presque 10 % d’absents en classe (La Presse)Les organismes qui reçoivent une aide financière en provenance du Fonds environnement Éclore de la Ville de Trois-Rivières doivent s’engager à ne pas nuire à la réputation de la Ville. Rien n’indique que la Ville aurait la ferme intention d’appliquer cette règle, mais pour Louis-Philippe Lampron, professeur à la Faculté de droit de l'Université Laval, le contexte lui semble problématique compte tenu de l’effet paralysant associé à la liberté d’expression.
La Ville de Trois-Rivières resserre l’accès à des subventions environnementales (Radio-Canada)Sur TikTok, la routine beauté de ces «Sephora kids» cumule des millions de vues. Jessica Darveau, professeure à la Faculté des sciences de l'administration, souligne que jouer à se maquiller ou à imiter la routine beauté de sa mère n’a rien de nouveau. Ce nouveau «jeu» dans lequel des préadolescentes se ruent sur des sérums anti-âge dans le but de prévenir l’apparition de leurs premières rides est toutefois plus préoccupant.
Des enfants obsédés par les crèmes anti-rides: la tendance des «Sephora Kids» décortiquée (24 heures)Malgré la crise climatique, on sait aujourd’hui qu’il est possible de changer le cours des choses. Est-ce que notre façon de communiquer les informations sur le climat nourrit notre apathie? Valériane Champagne St-Arnaud, professeure à la Faculté des sciences de l'administration, estime que cet état est en partie nourri par le récit trop sombre qu’on fait du phénomène climatique.
Malgré la crise climatique, un meilleur demain est possible (Radio-Canada)Pour diminuer les listes d'attente, des orthopédistes de Québec souhaitent opérer des patients au privé quand ils ne sont pas réquisitionnés par le secteur public, mais ils se butent à un refus du gouvernement. Maude Laberge, professeure à la Faculté de médecine, aborde les enjeux qui peuvent survenir lorsqu’on ouvre la porte au privé en santé, dont une diminution de l’engagement des médecins dans le secteur public.
Des chirurgiens de Québec ne peuvent pas opérer au privé (Radio-Canada)Le phénomène de réduflation, qui consiste à réduire la quantité, la qualité ou le service sans réduire le prix, pourrait reculer si l’inflation tendait à diminuer, croit Maryse Côté-Hamel, professeure à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, mais il ne disparaîtrait pas complètement. Elle souligne que ce phénomène prend de l’ampleur en période de difficultés économiques ou en période de forte inflation.
La réduflation pourrait diminuer si l’inflation diminuait aussi (TVA Nouvelles)Les pratiques de réduflation ne se limitent pas aux produits, mais touchent aussi les services, explique Maryse Côté-Hamel, professeure à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation. On voit la disparition des emballeurs aux caisses, le remplacement de plusieurs caissières par des caisses libre-service. De telles stratégies ne se limitent pas non plus à l’épicerie, on les voit aussi dans l’industrie du voyage.
La «réduflation» ne frappe pas qu’à l’épicerie (Le Devoir)Le contenu des sacs de croustilles et des boîtes de biscuits n’a pas toujours diminué. Il est même arrivé, dans le passé, que ce soit l’inverse qui se produise. Maryse Côté-Hamel, professeure à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation, explique cela par l’avancement des méthodes de production qui ont permis de fabriquer et de vendre des produits alimentaires à moindre coût et par une augmentation du pouvoir d’achat.
Les portions dans les sacs de croustilles et les boîtes de biscuits ne rapetissent pas toujours (Le Devoir)Le gouvernement Legault aurait pu payer moins cher pour le pont de l’Île-d’Orléans s’il avait accepté d’assumer plus de risques, mais le design choisi est sans contredit la meilleure option, indiquent des experts. Selon Mario Fafard, professeur à la Faculté des sciences et de génie, ça aurait été difficile d’avoir moins cher, sauf si le gouvernement avait géré le risque différemment.
Île d’Orléans: des ponts beaucoup moins chers ailleurs dans le monde (Journal de Québec)Faut-il craindre pour la survie du français au Québec ? Dans toutes les provinces, l’assimilation vers l’anglais est fulgurante, révèlent les données de Jean-Pierre Corbeil, professeur à la Faculté des sciences sociales. Patrick Taillon, professeur à la Faculté de droit, et Martin Pâquet, professeur à la Faculté des lettres et des sciences humaines, abordent le sujet.
Le français en péril dans le reste du Canada: le Québec doit-il s'inquiéter à son tour? (Journal de Québec)Alors que l’individu est enclin à porter des actions dont les bénéfices vont se faire sentir à court terme, le développement durable, par définition, exige de renverser la tendance, indique Olivier Boiral, professeur à la Faculté des sciences de l'administration. On parle de générations futures. On parle de recherche d’équilibre entre les trois dimensions – économie, environnement et société – à long terme. L’horizon temporel est très important.
Vouloir être éthique, sans se piéger (Le Soleil)