8 mars 2024
Le pavillon des Sciences de l’éducation de l’Université Laval devient le pavillon Jeanne-Lapointe
En cette Journée internationale des droits des femmes, l’Université Laval profite de l’occasion pour annoncer que le pavillon des Sciences de l’éducation portera dorénavant le nom de Jeanne-Lapointe.
Comptant parmi les toutes premières femmes laïques diplômées aux cycles supérieurs à l’Université Laval en 1938, Jeanne Lapointe est devenue la première professeure de littérature de l’établissement d’enseignement en 1940.
Reconnue comme étant une intellectuelle aux idées progressistes et à la culture pluridisciplinaire, elle a contribué à moderniser le système d’éducation du Québec. Elle est une pionnière des études littéraires et féministes et a occupé l’espace public en tant que critique littéraire réputée. Artisane de la Révolution tranquille, Jeanne Lapointe était membre de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec (commission Parent) de 1961 à 1966. Elle était également membre de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada (commission Bird), de 1967 à 1970.
« En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, cette commémoration nous rappelle l’importance de se souvenir des femmes qui, comme Jeanne Lapointe, ont défoncé le plafond de verre. Je suis ainsi honorée de célébrer aujourd’hui cette femme d’exception qui a permis d’ouvrir la voie à bon nombre de Québécoises », a souligné la ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron. « J’ai de l’ambition pour les femmes du Québec. Je veux qu’elles puissent s’accomplir, et ce, dans tous les domaines. »
En 1983, Jeanne Lapointe participait à la création du Groupe de recherche multidisciplinaire féministe (GREMF) de l’Université Laval, et en 1988, à celle de la revue Recherches féministes et de la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, savoirs et sociétés de l’Université Laval sur la condition des femmes. À la suite du décès de cette femme d’envergure en 2006, l’Université Laval créait le Fonds Jeanne-Lapointe servant à la recherche et au rayonnement des études féministes.
« C’est une grande fierté pour l’Université Laval d’avoir un pavillon d’enseignement et de recherche portant le nom d’une femme qui a non seulement marqué notre institution, mais aussi eu une influence considérable sur le Québec. La reconnaissance de sa contribution à la modernisation du système d’éducation du Québec et à l’avancement du féminisme est unanime », a exprimé la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours. « Le parcours notable de Jeanne Lapointe est lié à l'histoire de l'Université Laval, puisqu'elle compte parmi les premières femmes laïques diplômées aux cycles supérieurs de notre institution et parmi les premières professeures de l'Université Laval. »
Plus récemment, en 2018, Jeanne Lapointe était reconnue par la Ville de Québec, qui a apposé une plaque commémorative du programme « Ici vécut » sur sa demeure de l’avenue Laurier. En 2019, la création du prix Jeanne-Lapointe a été annoncée par l’Acfas. Ce prix récompense l’excellence et le rayonnement des travaux et des actions d’une chercheuse ou d’un chercheur dans le domaine des sciences de l’éducation.
« Mes sœurs et moi sommes très touchées de ce présent hommage rendu par son université à notre tante Jeanne. Toutes, en tant que femmes, nous avons été soutenues de multiples façons par elle dans nos études, nos projets de carrières, de création, de voyages. Son humour, sa curiosité, son intelligence tranchante et… ses lubies nous manquent encore beaucoup! Sa longue maladie nous a rapprochées bien différemment... Ça a été un privilège d’avoir fait partie de sa vie. Elle a transformé la mienne », a exprimé Claude Lapointe, au nom de Marie, Monique et Louise Lapointe.
Le pavillon Jeanne-Lapointe est occupé en grande partie par la Faculté des sciences de l’éducation, pour son enseignement et sa recherche, et il accueille également la direction de l’Université Laval et quelques unités administratives. Le pavillon Jeanne-Lapointe est le troisième bâtiment du campus à porter le nom d’une femme, après les pavillons Agathe-Lacerte et Marie-Sirois.
Faits saillants de l’héritage de Jeanne Lapointe
Parmi les premières femmes laïques diplômées aux cycles supérieurs à l’Université Laval en 1938;
Première professeure de littérature de l’Université Laval en 1940;
Critique littéraire sur les ondes de Radio-Canada de 1955 à 1960;
Membre de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec (commission Parent) de 1961 à 1966;
Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada (commission Bird), de 1967 à 1970;
Membre du Comité sur la recherche non sexiste au Conseil de recherches en sciences humaines du Canada de 1983 à 1985.
Source :
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