30 novembre 2021
Une étude soulève des doutes sur les connaissances de la population au sujet de l’aide médicale à mourir et autres pratiques de fin de vie
Une étude menée par une équipe de l’Université Laval et du Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec
C’est le constat auquel est arrivé l’équipe dirigée par Diane Tapp, professeure à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval et chercheuse au Centre de recherche de l’Institut, après avoir fait compléter un questionnaire sur les pratiques de fin de vie à un échantillon de 966 personnes. Ce questionnaire permettait notamment d’évaluer le niveau des connaissances à l’égard de diverses pratiques de fin de vie, qu’il s’agisse de procédures légales utilisées au Québec, comme l’abstention de traitement, ou de procédures interdites dans la province, tel le suicide assisté. Les répondants étaient âgés de 57 ans en moyenne et près de la moitié d’entre eux (45 %) possédait un diplôme universitaire.
L’analyse des résultats a permis de constater que :
« Même si le taux de bonnes réponses est faible, nous pensons en fait que nos résultats surestiment le niveau de connaissance des Québécois au sujet des différentes pratiques de fin de vie, avance la professeure Tapp. Notre échantillon était composé de participants assez éduqués, qui avaient souvent accompagné quelqu’un en fin de vie et qui avaient accès à internet. Si nous reproduisions la même étude avec des personnes moins scolarisées, par exemple, nous observerions probablement des taux de bonnes réponses encore moins élevés. »
« Les options de fin de vie et la préparation nécessaire pour y faire face se sont complexifiées dans les dernières années, poursuit la chercheuse. La population a maintenant des options à sa disposition et des moyens pour faire connaître ses choix, ce qui est excellent. Il faut toutefois s’assurer qu’elle connaisse bien toutes ces options disponibles ainsi que leurs implications. C’est pourquoi il est important de mieux informer l’ensemble de la population, incluant les personnes plus vulnérables de la société et celles qui n’ont jamais accompagné quelqu'un en fin de vie. »
Cette étude a fait l’objet d’une présentation lors du dernier congrès de l’Association canadienne de soins palliatifs. Elle a été codirigée par Gina Bravo, de l’Université de Sherbrooke, et cosignée par Ariane Plaisance, Julia Masella, Vincent Couture, Sophie Dupéré, Marie-Pierre Gagnon et Marianne Beaulieu, tous de l’Université Laval.
L’étude a été financée par le Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie (RQSPAL).
Renseignements et demandes d’entrevues :
Clélia Da Silva
Équipe-conseil en communication et relations publiques
Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie – Université Laval
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Source :
Équipe des affaires publiques
Université Laval
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