27 novembre 2019
Les produits laitiers faibles en gras auraient un effet protecteur contre le cancer du sein
La consommation de produits laitiers faibles en gras pourrait abaisser le risque de cancer du sein, suggère une étude publiée par des chercheuses de l'Université Laval et du Centre de recherche du CHU de Québec
Les auteures, Élisabeth Canitrot et Caroline Diorio, arrivent à ces conclusions après avoir étudié le lien entre la consommation de produits laitiers et la densité mammaire. «La densité mammaire reflète l'abondance relative des glandes et des canaux dans le tissu mammaire, explique Caroline Diorio, professeure à la Faculté de médecine de l'Université Laval et responsable de l'étude. Cette variable, que l'on mesure au moment de la mammographie, est un indicateur du risque de cancer du sein. Plus la densité mammaire est élevée, plus le risque de développer un cancer du sein est grand.»
Les chercheuses ont recruté 1546 femmes, dont 775 qui n'avaient pas encore atteint la ménopause, au moment où elles se présentaient pour subir une mammographie. Les participantes ont accepté de remplir un questionnaire de fréquence alimentaire portant sur leurs habitudes de consommation de boissons et d'aliments au cours de la dernière année.
Chez les femmes non ménopausées, la consommation de 14 portions ou plus de produits laitiers maigres par semaine est associée à une densité mammaire 7% plus faible que chez celles qui en prennent moins de 3. «Cette différence est comparable à celle entraînée par la prise de tamoxifène ou par le fait d'avoir un enfant au début de la vingtaine. Dans ces deux cas, la diminution de la densité mammaire conduit à une réduction de 50% du risque de cancer du sein», explique la professeure Diorio.
À l'opposé, les chercheuses ont observé une densité mammaire 4% plus élevée chez les femmes qui consomment beaucoup de produits laitiers riches en gras par rapport à celles qui en consomment peu ou pas du tout.
«Nos résultats suggèrent que la consommation régulière de produits laitiers maigres pourrait réduire le risque de cancer du sein chez les femmes non ménopausées», dit Caroline Diorio. Il est toutefois encore trop tôt pour en tirer une conclusion définitive. Nous comptons réaliser sous peu une étude prospective de plus grande envergure qui permettra de tirer la question au clair.»
Source :
Jean-François Huppé
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