Voici quelques interventions de la communauté au cours de la semaine du 11 décembre.
Le premier ministre François Legault a toujours répété que l’éducation était une valeur primordiale à ses yeux. Selon Lyse Langlois, professeure à la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, la contestation des enseignantes et enseignants nous permet de clarifier l’importance de l’éducation dans notre société. Ils forment les citoyens de demain. Or, le statut qu’on leur accorde dans la société n’est pas à la hauteur de leur tâche.
Quelle valeur accordons-nous à l’éducation ? (La Presse)Louis-Philippe Lampron, professeur à la Faculté de droit de l’Université Laval, et Simon Viviers, professeur à la Faculté des sciences de l'éducation, co-signent un texte d’opinion soulignant leur indignation face à la manière avec laquelle le gouvernement de la CAQ a fait adopter successivement les projets de loi 23 (en éducation) et 15 (en santé), sur fond de gestion déficiente de la grève historique des travailleuses et travailleurs du secteur public.
Le gouvernement de la CAQ a passé le point de rupture (La Presse)Louis-Philippe Lampron, professeur à la Faculté de droit de l’Université Laval, co-signe un texte d’opinion mentionnant que, s’il est évident que les enfants québécois sont affectés par la grève qui a cours dans nos écoles, ce n’est pas en mettant en concurrence les droits fondamentaux des enseignantes et enseignants avec ceux de leurs élèves qu’on assurera l’intérêt des enfants à moyen et long terme.
Restreindre le droit de grève dans l’intérêt des enfants, une mise en concurrence périlleuse (Le Devoir)Avec les vacances des députés qui arrivent à grands pas, c’est le temps du bilan d’un automne chargé. Thierry Giasson, professeur à la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, aborde le remaniement qui s’est fait en juillet. Selon lui, c’est peut-être un coup d’épée dans l’eau en matière de visibilité. Il souligne que l’opération de rebrassage de cartes a échoué, mentionnant une usure du pouvoir.
Bilan des travaux de l’automne à Ottawa - D’une crise à l’autre (La Presse)Depuis quelques années, des élevages québécois tentent de réduire leur empreinte carbone. Stéphane Godbout, professeur associé à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l’Université Laval, observe une amélioration progressive des pratiques dans différentes filières et estime que le secteur de l’agriculture pourrait atteindre une certaine forme de carboneutralité d’ici 15 ou 20 ans.
Un steak carboneutre? Ce n’est pas pour demain (Radio-Canada)L’Union étudiante du Québec a publié le rapport sur le financement et l’endettement des étudiantes et des étudiants universitaires du Québec. Selon Jacinthe Cloutier, professeure à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l’Université Laval, l’endettement a un impact profond sur le quotidien. Pour certains, c’est tellement perturbant qu’ils ont du mal à se concentrer sur leurs études et finissent par abandonner.
Au-delà des dettes étudiantes : l’inconnu des ressources accessibles (Affaires universitaires)Depuis la nomination de Mary Simon, elle a consacré plus de 184 heures à l’apprentissage du français. Selon Suzie Beaulieu, professeure à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval, dire qu’elle va apprendre le français crée l’attente que, quand on va lui adresser la parole en français, elle va être capable de répondre avec confiance, aisance et précision. Elle croit qu’il y a un écart entre les promesses et la réalité.
La gouverneure générale et le long apprentissage du français (Radio-Canada)Le premier ministre Justin Trudeau a écrit au pape François afin de porter à son attention le cas du prêtre Johannes Rivoire, ce père oblat qui a fui le Canada alors qu’il était accusé de sévices sexuels qu’il aurait fait subir à des enfants inuits au Nunavut. Selon Gilles Routhier, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval, difficile de dire si la lettre pourra faire bouger les choses dans ce dossier.
Le pape François invité à se mêler du dossier de Johannes Rivoire (La Presse)Les taux d’obésité et d’obésité abdominale ont doublé au Québec depuis 30 ans. Les jeunes de 17 ans pèsent en moyenne 7 kg de plus. Pourquoi ? Et comment réagir sans nuire ? Benoit Arsenault, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval, pense que la variabilité du poids s’explique d’abord par la génétique, et qu’il faut favoriser les approches inclusives, qui ne sont pas centrées sur le poids.
Deux regards scientifiques sur l’obésité (La Presse)Les oies blanches passent l’été dans l’extrême Arctique canadien pour y pondre leurs œufs, et quittent leur aire de reproduction vers le début de septembre. Cela les amène dans le sud du Québec vers la mi-octobre, où elles passent près de trois semaines. Gilles Gauthier, professeur à la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval, indique qu’en voir encore au début de décembre est relativement inusité, mais certainement pas anormal.
Ces oies blanches qui traînent en décembre (Le Soleil)La fermeture ici et là de programmes de musique dans les écoles publiques du Québec porte à penser qu’ils sont en voie de disparition. Jonathan Bolduc, professeur à la Faculté de musique de l’Université Laval et directeur du programme de premier cycle en enseignement de la musique, indique que même si certains programmes ont fermé et fait grand bruit, le nombre d’élèves exposés à la musique dans les écoles publiques semble constant.
Dans les écoles, l’offre de musique semble se maintenir (La Presse)Le projet de loi 23 a été adopté jeudi dernier, octroyant de nouveaux pouvoirs au ministre de l’Éducation. Selon Simon Viviers, professeur à la Faculté des sciences de l'éducation de l’Université Laval, ce projet de loi vient centraliser les pouvoirs, certains diront à outrance. Il pense que ça enlève grosso modo à peu près tous les garde-fous qui empêcheraient le ministre de prendre de mauvaises décisions.
Centralisation excessive des pouvoirs? La réforme de Bernard Drainville inquiète (TVA Nouvelles)Catherine Tait a présenté en début de semaine les coupes de 125 millions de dollars, de 600 emplois et de 200 postes vacants à Radio-Canada. Selon Colette Brin, professeure à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Laval, il y avait un problème de transmission du message. Mme Tait semblait plus en contrôle en anglais, mais elle était souvent surprenante dans ses explications. Or, elle a le devoir d’envoyer un message clair.
Grosse semaine pour… Catherine Tait - L’art de se tirer dans le pied (La Presse)Faisant face à de vives critiques, la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, a renoncé à déposer cet automne une loi pour « protéger » le droit à l’avortement, et travaille désormais sur un plan visant à améliorer l’accès à ces services. Louise Langevin, professeure à la Faculté de droit de l’Université Laval, souligne que ce n’est pas normal d’avoir cinq semaines d’attente pour un avortement avec instruments.
Biron renonce à sa loi sur l’avortement et se concentre sur les problèmes d’accès (Le Devoir)