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— Getty Images
Le Centre national de primatologie pour la préparation aux pandémies verra le jour à l’Université Laval. Cette infrastructure permettra au pays d’accroître son autonomie stratégique en matière de biosécurité et de répondre plus efficacement à de nouvelles menaces sanitaires telles que celle causée par le virus de la COVID-19. L’annonce en a été faite ce matin à Montréal lors d’une conférence de presse où étaient dévoilés les gagnants nationaux du plus récent concours du Fonds d’infrastructure de recherche en sciences biologiques du Canada. La création de ce centre a été rendue possible grâce, entre autres, à un financement de 42 M$ de la Fondation canadienne pour l’innovation.
« De nouvelles pandémies sont certainement à craindre dans l’avenir et il est de notre devoir d’être prêts à y faire face. Grâce à ce nouveau centre national de recherche pour la préparation aux pandémies annoncé aujourd’hui, l’Université Laval, le Québec et le Canada seront en position de force pour prévenir, détecter et mitiger l’effet de ces maladies, contribuant ainsi à l’effort international pour contrer les problèmes de santé publique et protéger les populations », a déclaré la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours.
Ce nouveau centre national, soutenu par le Pôle de préparation aux pandémies de l’Est du Canada, consistera en deux composantes interreliées qui répondront à d’importantes lacunes observées dans l’écosystème canadien de recherche et de mise au point de vaccins au cours de la dernière pandémie : une colonie de primates non humains et un laboratoire de niveau de confinement biologique NC3 spécialement conçu pour accueillir ces animaux.
« La dernière pandémie a mis en évidence des failles dans le développement et l’évaluation de vaccins, notamment des difficultés d’accès à des primates non humains, une ressource indispensable pour les études précliniques contre des agents infectieux émergents, a expliqué Jérôme Estaquier, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval et chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, qui agira à titre de directeur du nouveau centre. La création de cette colonie permettra au Canada de conserver son autonomie en matière de recherche et de mise au point de vaccins contre des pathogènes émergents. »
Les animaux au sein de cette colonie vivront en semi-liberté dans un environnement hautement sécurisé imitant leur habitat naturel. Les protocoles de recherche seront soumis à des évaluations éthiques rigoureuses. La santé et le bien-être des animaux seront assurés par la Direction des services vétérinaires de l’Université Laval, dont le programme de soins approuvé par le Conseil canadien de protection des animaux répond aux plus hauts standards nationaux et internationaux.
Le laboratoire NC3 sera conforme aux plus hautes normes de biosécurité édictées par l’Agence de santé publique du Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Il sera équipé d’un appareil d'imagerie biomédicale PET/CT-scan de toute dernière technologie qui permet de générer des images d’une remarquable précision. Cette nouvelle technologie, qui ne se retrouve que dans quelques installations à travers le monde, permettra de suivre l’évolution de la condition des animaux testés de façon non invasive et d’évaluer avec la plus grande précision possible d’éventuels médicaments développés au service de la santé de la population canadienne.
« L’Université Laval possède déjà une grande expertise en matière de maladies infectieuses et de virologie. Ces nouvelles installations vont permettre à nos spécialistes et à l’ensemble de la communauté scientifique de bénéficier d’une infrastructure où il sera possible de mettre au point de nouvelles approches thérapeutiques pour le bien de la population canadienne. La création de ce centre contribuera aussi à la formation de personnel hautement qualifié et à l’accroissement de notre capacité à attirer et à retenir les meilleurs talents en infectiologie et en soins de primates non humains, ce qui permettra à l’Université Laval de jouer un rôle encore plus important dans la préparation aux futures menaces pandémiques », a conclu la vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’innovation de l’Université Laval, Eugénie Brouillet.
Source :
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Université Laval
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