La professeure Martine Dorais, spécialiste de la culture en serres à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, a reçu une subvention de 1 M$ de la Fondation de la famille Weston dans le cadre du défi Cultiver l’innovation d’ici. La professeure Dorais et ses collègues font partie d’un groupe select de 11 équipes qui se sont qualifiées pour la deuxième phase de ce concours pancanadien dont l’objectif est de stimuler la conception et la mise en pratique d’idées novatrices qui permettront de prolonger la période de croissance des petits fruits.
La professeure Dorais s’est associée à l’entreprise CycloFields, de Granby, qui se spécialise dans la culture aéroponique verticale de la laitue. Le projet qu’ils ont proposé dans le cadre du concours, baptisé VertBerry, vise à adapter à la culture des fraises la technologie mise au point par l’entreprise, soit un carrousel vertical rotatif qui fait tourner les plants autour d’une source de lumière et d’un système d’irrigation statiques.
Le système mis au point par les chercheurs permettra d’accroître les rendements par unité de surface de sol utilisé et de réduire de 90 % l’empreinte carbone comparativement aux serres conventionnelles. Il éliminera les pertes de CO2 dues à la ventilation ainsi que celles en eau et en nutriments occasionnées par le lessivage. Il ne nécessitera aucun pesticide de synthèse et récupèrera l’énergie et l’eau contenues dans la chaleur latente. Un éclairage DEL dont l’intensité et la composition lumineuse seront modulables rendra possible la gestion quotidienne d'un microclimat spécialement adapté à la culture de la fraise.
« Nous travaillons également à la mise au point d’une méthode de propagation aéroponique des plantes qui permettra d’offrir des transplants sains et de très grande qualité, explique Martine Dorais, qui est titulaire de la Chaire de recherche MAPAQ en horticulture biologique sous serres et en environnement contrôlé. Cela permettra de minimiser les risques de développement de maladies ou de dissémination de ravageurs qu’on observe souvent chez des transplants qui proviennent de l’extérieur. »
Martine Dorais et ses collègues ont jusqu’au mois de novembre pour construire et tester leur prototype, après quoi un comité d’évaluation choisira quatre équipes parmi les onze présentement en lice afin de passer à l’étape finale du concours, soit la mise à l’échelle des projets sélectionnés.
De plus amples détails sur le projet sont disponibles ici.
Source :
Direction des communications
Université Laval
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