
Voici quelques interventions de la communauté au cours de la semaine du 14 avril.
Le gouvernement Legault s’est récemment trouvé une alliée, l’Alberta, dans sa confrontation avec le gouvernement fédéral concernant les pouvoirs des provinces et le respect des champs de compétences. Selon Éric Montigny, professeur à la Faculté des sciences sociales, le Québec a intérêt à tisser des liens à l’intérieur de la fédération canadienne pour pousser un agenda qui revendique davantage d’autonomie pour les provinces dans le cadre fédératif.
Le Québec peut-il gagner en s’alliant avec l’Alberta? (Presse canadienne via Le Devoir)
La Ville de Gatineau envisage de restreindre de façon notable l’implantation de nouvelles stations-service sur son territoire, notamment pour éviter leur concentration à une même intersection. Selon Patrick Gonzalez, professeur à la Faculté des sciences sociales, il serait préférable, dans un souci d’efficacité, d’espacer les stations-services. Par contre, les regrouper dans un quadrilatère restreint permet de favoriser la concurrence.
Vers une révision de la réglementation pour la vente d’essence à Gatineau? (Radio-Canada)
Seulement le tiers de l’électorat hors Québec soutiendrait l’exigence du bilinguisme dans la haute fonction fédérale. Étonnamment, les circonscriptions les plus opposées se trouvent près d’Ottawa et au Nouveau-Brunswick. Selon Yannick Dufresne, professeur à la Faculté des sciences sociales, ce résultat s’explique par un ressentiment anti-élite. Plusieurs jugent que le bilinguisme n’est pas accessible à tous et qu’il est un privilège injuste.
Boussole électorale: le bilinguisme dans la fonction publique divise les Canadiens (Radio-Canada)
En tête dans les intentions de vote au Québec en décembre, le Bloc québécois peine maintenant à faire entendre son message en raison du tumulte provoqué par le président Trump. Selon Éric Montigny, professeur à la Faculté des sciences sociales, pour que le parti obtienne la balance du pouvoir dans un gouvernement minoritaire, il faudrait une moins grande polarisation que celle qu’on voit actuellement dans les intentions de vote.
Un parcours ardu pour la balance du pouvoir (La Presse)
L’insécurité générée par le gouvernement Trump augmente l’affluence des demandeurs d’asile à la frontière terrestre entre le Canada et les États-Unis. Une solution proposée pour gérer ce mouvement migratoire serait de créer une protection temporaire pour ces personnes. Selon Adèle Garnier, professeure à la Faculté de foresterie, de géographie et de de géomatique, il faudrait toutefois s’assurer de ne pas les placer en précarité permanente.
Que peuvent faire les gouvernements devant un afflux à la frontière? (Le Devoir)
Vu la convoitise du président Trump pour l’eau douce canadienne, le Nouveau Parti démocratique propose l’adoption d’une loi interdisant son exportation à grande échelle. Selon Frédéric Lasserre, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, une telle législation, qui exigerait une formulation très précise, n’est peut-être pas essentielle puisqu’il existe actuellement un rempart efficace: les coûts faramineux du projet.
Faut-il mieux sceller le «gros robinet»? (La Presse)
Le Parti conservateur du Canada utiliserait la disposition de dérogation pour imposer de «vraies» peines à vie. Selon Louis-Philippe Lampron, professeur à la Faculté de droit, cela peut devenir une façon pour les groupes majoritaires de faire adopter des lois qui leur conviennent sans considération pour les opinions divergentes. Si un gouvernement Poilievre devait faire usage de la disposition de dérogation, il s’agirait d’une première au fédéral.
Pierre Poilievre veut rétablir les peines de prison consécutives (Le Devoir)Simon-Pierre Thibeault, étudiant à la Faculté des sciences sociales, signe un texte d’opinion sur l’utilisation de l’expression « Maîtres chez nous » pendant la campagne électorale. Il rappelle l’origine de ce slogan comme un appel à l’émancipation collective des Canadiens français. Selon lui, il s’agit d’une forme d’appropriation symbolique, une manière de récupérer un outil de résistance pour le transformer en simple argument électoral.
«Maîtres chez nous», ou quand un cri de résistance devient un outil électoral (Le Devoir)Simon Viviers, professeur à la Faculté des sciences de l'éducation, et Louis-Philippe Lampron, professeur à la Faculté de droit, signent un texte d’opinion sur le récent renforcement de l’obligation de loyauté des enseignants qui équivaut à l’imposition d’un bâillon à leur endroit. Ils se demandent si cette imposition n’a pas pour objectif d’empêcher les acteurs de première ligne de l’institution de révéler les problèmes majeurs auxquels ils font face.
Réforme de l’éducation - Le retour de la «loi du silence» (La Presse)Eric Montigny, professeur à la Faculté des sciences sociales, signe un texte d’opinion sur les campagnes électorales qui changent, et la récolte massive de données et l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle par les partis politiques qui représentent des périls pour notre démocratie. Les efforts des partis basculent de plus en plus du terrain réel vers le monde numérique.
Récolte de données - Se dirige-t-on vers une démocratie «artificielle»? (La Presse)Où s'informent les jeunes électeurs âgés de 18 à 24 ans? Selon Valérie-Anne Mahéo, professeure à la Faculté des science sociales, une des premières sources d’information sont les réseaux sociaux. Si les jeunes font confiance à du contenu en ligne qui n'est pas forcément vérifié, qui n'est pas forcément de l'ordre des faits et qui est de l'opinion, il peut y avoir un glissement.
Campagne électorale: où s’informent réellement les jeunes électeurs? (Radio-Canada)Tout près de 200 000 Canadiens ont déjà voté. Selon un sondage, 61 % des répondants disent déjà avoir pris une décision finale pour leur candidat. Selon Yannick Dufresne, professeur à la Faculté des sciences sociales, les campagnes électorales au Canada portent sur des enjeux consensuels, sur lesquels tout le monde est d’accord. C’est un élément qui caractérise la politique canadienne, puisque le pays est tellement grand et hétérogène.
Les Canadiens votent plus quand ça va mal: Trump pourrait hausser la participation (Le Soleil)Au Québec, les traitements contre l'insomnie qui sont gratuits et efficaces ne sont pas assez accessibles, déplorent des professionnels de la santé. Selon Charles M. Morin, professeur à la Faculté des sciences sociales, le manque d’accès à ce type de traitements gratuits est un réel problème au Québec. À long terme, de l’insomnie qui n’est pas traitée augmente entre autres les risques de dépression, d’hypertension et d’absentéisme au travail.
Le manque d’accès aux traitements gratuits contre l’insomnie décrié (Le Devoir)Vladimir Guerrero fils a conclu une prolongation de contrat de 500 millions $ pour 14 ans avec les Blue Jays de Toronto. Ce chiffre fait sourciller Pier-Luc Nappert, professeur à la Faculté des sciences de l’administration. Selon lui, c'est difficile de savoir quel sera l’impact sur la vente des billets, sur les commanditaires, sur les droits de télé. Il faut savoir que les équipes du baseball majeur ont plusieurs revenus et dépenses fixes.
Un «gros toutou» à 500 millions$ (Journal de Québec)Les affiches électorales sont moins visibles qu’à l’habitude dans plusieurs circonscriptions de la région de Québec. Selon Thierry Giasson, professeur à la Faculté des sciences sociales, ça donne un indice du manque de préparation des partis politiques à l’approche de l’élection. L’alliance qui maintenait le gouvernement minoritaire en place est tombée en septembre. Les partis auraient dû accélérer leur machine de recrutement de candidats.
Affiches électorales moins visibles: le reflet d’un manque d’organisation des partis (Radio-Canada)Selon une étude, plus un jeune consomme de contenus liés au TDAH, plus il est susceptible de surestimer la prévalence et la gravité du trouble dans la population générale et de se sentir mal à l'aise face à ses symptômes potentiels. Selon Isabelle Denis, professeure à la Faculté des sciences sociales, les conclusions sont intéressantes, mais pas surprenantes. Le TDAH est perçu, sur les médias sociaux, comme un superpouvoir.
TikTok façonne la perception des jeunes adultes sur le TDAH (Radio-Canada)La société nord-américaine souffre d’une très grande fatigue cognitive. Selon Virginie Gargano, professeure à la Faculté des sciences sociales, on a de plus en plus de charge mentale, de tâches exécutées en lien avec le travail et la maison. Cela crée une surcharge cognitive, ce qui induit une fatigue cognitive. Il y a plusieurs éléments qui peuvent aider à se remettre de cette fatigue, comme le sommeil, la méditation, l’activité physique, la nature.
Il n’y a rien comme la nature pour décrocher (La Presse)Un nouveau décret signé par Donald Trump vise à restaurer la domination américaine sur les océans, y compris l'Arctique. Frédéric Lasserre, professeur à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, considère ce nouveau décret comme très flou et apparemment improvisé, à l'image de tous les gestes récents de Donald Trump. C'est difficile de se faire une idée de ce qu'il veut et de défendre une politique cohérente.
Trump veut «restaurer la domination américaine» sur les océans, dont l’Arctique (Le Devoir)La fièvre du hockey et des séries s’avère un véritable baume pour bien des Québécois, ébranlés par ce qui se passe avec le président des États-Unis. Selon Simon Grondin, professeur à la Faculté des sciences sociales, on se sent démunis, alors on veut encourager des gens auxquels on est attachés. Il y a aussi présentement des joueurs aimables dans l’équipe, des molécules qui rendent ça assez intéressant.
La fièvre du hockey au secours des Québécois (Journal de Québec)